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06 juin 2011

Tu écris toujours ? (65)

la presse littéraire n°1,journal,mensuel,feuilleton,tu écris toujours ?,christian cottet-emard,littérature,humour,lafont presse,écrivain,auteurLa suite de mon feuilleton Tu écris toujours ? vient de paraître dans le mensuel La Presse Littéraire n°1 (juin 2011) actuellement en kiosques. Titre de cet épisode : Conseils aux écrivains du dimanche.

Retrouvez des épisodes de mon feuilleton dans l'édition en volume de Tu écris toujours ? aux éditions Le Pont du Change.

Un recueil de 96 pages, format 11 x 18 cm. 13 € port compris. ISBN 978-2-9534259-1-8

En vente aux éditions Le Pont du Change, 161 rue Paul Bert, 69003 Lyon

BON DE COMMANDE

 

02 juin 2011

Carnet des cigares et des livres

livre,cigare,blog littéraire,christian cottet-emard,partagas,joya de nicaragua,petit bouquet,lyon,rhône-alpes,fnac,civette,franche-comté,jura,littérature,écrivain,auteurL’autre jour, j’ai mis à profit quelques heures à Lyon pour me réapprovisionner en cigares, rien de compliqué ou trop cher, quelques fagots du Nicaragua, certes un peu rustiques comparés aux Joya de Nicaragua que je fumais parfois dans les années 80. De cette époque, je garde le souvenir d’avoir loupé une affaire, un splendide cabinet de Joya en catégorie double corona ou giant, je ne sais plus. En ces temps déjà lointains, j’étais un fumeur plutôt routinier et je suis reparti de la civette avec mes habituels Por Larrañaga et Petits bouquets de Partagas. Je regrette beaucoup la disparition du Petit bouquet, ce petit trapu auquel je n’ai trouvé à ce jour aucun équivalent, même pas le Cuaba divino qui, malgré son charme, n’a rien à voir avec ce court cigare inexplicablement sacrifié par Partagas.

Avant de rentrer sous mes frênes, je suis passé à la Fnac où je me fais toujours la même réflexion : à quoi bon continuer à écrire face à une telle profusion ? Je suis heureusement capable aujourd’hui de ne plus me laisser couper les jambes avec cette sorte de découragement. Ne plus écrire parce qu’il y a tant de livres, ce serait aussi stupide que de se dire : ne plus vivre parce qu’il y a tant de monde ! Aujourd’hui, je résiste au doute, qu’il vienne de moi-même ou des autres, en réalisant que je vis en pleine nature dans un environnement qui me plaît, sans me soucier de faire ou non de la littérature, d’être ou non auteur ou écrivain, d’écrire bien ou mal, la seule chose importante étant pour moi de raconter ce que j’ai à raconter durant mon passage en ce monde. Rien de plus, rien de moins.

23 mai 2011

Carnet des carnets

Les carnets en ligne ne m’ont pas détourné des carnets de papier, sans doute parce que je ne peux renoncer à cette puérile habitude de coller au milieu de mes notes mes bagues de cigares et toutes sortes d’images et documents qu’il me plaît de retrouver des années après, comme cette belle photo de couverture du livre d’Antonio Tabucchi Il se fait tard, de plus en plus en plus tard (éditions 10/18).

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Griffonner des carnets détourne dangereusement du conseil d’Épictète : « aie soin en premier lieu qu’on ne sache pas qui tu es » . Quitte à persister dans cette imprudence, je constate que le carnet accueille plus volontiers qu’un auditoire navré d'amis ou d'anciens collègues mon bilan de la cinquantaine : je n’ai trouvé aucun sens aux différents métiers que le hasard et surtout la nécessité m’ont contraint d’exercer. Le temps considérable que j’ai dilapidé dans ces activités ne représente rien. La poésie (au sens large) ne m’a rien apporté sur le plan social et économique, je n’ai pu lui consacrer qu’un peu de temps volé aux obligations professionnelles et au quotidien mais elle représente tout pour moi.

J'en dis autant de la musique, celle de Mahler par exemple. J’ai regardé l’autre soir sur la chaîne Arte la « thema » Gustav Mahler. Un interprète a déclaré : « un musicien ou un auditeur qui vit avec cette musique devient un autre homme » , ce que je trouve parfaitement exact.